FICHE TECHNIQUE
Auteure : Hana Hojh
Éditions : Autoédition (Bookelis)
Genre : science-fiction, dystopie, résistance
Nombre de pages : 187 pages
Coût : 2,99€ (numérique) & 13,90€ (broché)
Date de publication : juillet 2020
PITCH
Vivant en autarcie, la planète Ahmira pratique l’esclavage, même si les lois galactiques l’interdisent. Le gouvernement impose à la plupart de ceux qu’on nomme les impies de porter une combinaison bleue, le CQ, une sorte de collant intégral assurant la coopération totale du sujet… et les punitions.
Najia, à cause de ses liens avec la Résistance, a perdu ses droits de citoyenne. Mais il reste un maigre espoir… Si elle pouvait aider l’Organisation à récolter assez de preuves pour les porter devant la Commission interplanétaire, tout changerait pour elle et les millions d’autres humains exploités.

MON AVIS
Un roman court et prenant, que j’ai lu d’une traite. Je prévoyais de ne lire que les quelques premières pages, ayant juste terminé ma précédente lecture, et je me suis retrouvée happée à me coucher, une nouvelle fois, bien trop tard !
Écrit à la troisième personne, Impie alterne les points de vue avec, bien sûr, une grosse priorité donnée à Najia, une jeune femme brisée qui vit depuis quatre années dans la servitude, à occuper le poste de nounou auprès d’une fillette. Mais ce sont aussi les pensées d’autres personnages qui s’exposent parfois juste pour un passage : l’occasion de mettre l’accent sur la violence de sa situation, et de découvrir des aides inattendues, alors que l’histoire l’amène à changer de maîtres, et donc d’environnements.
Les personnages ne sont pas blancs ou noirs. Ils sont décrits tout en nuances, entre ceux qui s’offusquent de la situation, et les autres qui détournent les yeux, voire en abusent. La complexité humaine dans toute sa splendeur. Les impies qu’elle croise sont attachants, même s’ils ne font que passer dans sa vie, et parfois disparaissent sans prévenir, au bon vouloir des maîtres qui possèdent la télécommande de leurs combinaisons CQ. Quelques surprises mais aussi un passage très triste, certains perdent espoir.
Je ne peux pas en dire beaucoup sur l’histoire en général, ce serait trop vous en révéler sur la lutte que Najia et l’Organisation mènent contre l’oppression du gouvernement. La trame traite de sujets graves, avec des moments difficiles : abus de faiblesse, chantage moral, agressions sexuelles… Mais sans tomber dans l’inutilement glauque. La petit forme permet une lecture en environ deux heures, avec une trame maitrisée de bout en bout, et cet espoir de dénoncer les pratiques inhumaines perpétrées sur la planète.
À savoir que si cela vous paraît trop court, ce roman s’inscrit dans une saga, comprenant deux autres livres et un recueil de nouvelles, rassemblés dans une intégrale. Chacun peut se lire indépendamment des autres.
Un roman qui pose les bonnes questions, dont je conseille la lecture sans hésiter à tous les fans de science-fiction et de dystopie !
