FICHE TECHNIQUE
Auteur : Arthur Chanoart
Éditions : Autoédition (Librinova)
Genre : science-fiction, dystopie, rêve
Nombre de pages : 463 pages
Coût : 4,99€ (Kindle) & 24,90 (broché)
Date de publication : juin 2024
4e DE COUVERTURE
Parvenu au terme de ses études à l’université de droit, Julian investit son temps et son énergie dans la lutte contre le déploiement à l’échelle nationale d’un nouveau programme d’accueil des réfugiés, qui lie notamment la gestion des demandes d’asile à la politique de l’emploi et aux possibilités offertes par les technologies de l’intelligence artificielle.
Si cette approche innovante, très bien rodée et largement soutenue par la population, est vantée pour son efficacité et sa force consensuelle, Julian n’y voit pas une promesse de progrès et s’inquiète de ses conséquences néfastes quant au respect des droits fondamentaux.
Pour autant, isolé et sans ressources, il ne parvient pas à mener son combat de manière convaincante. Ainsi, soucieux d’être à la hauteur de ses idéaux, voulant susciter un choc dans l’opinion publique, il décide de provoquer un spectaculaire dysfonctionnement du programme, quitte à basculer dans l’illégalité.
MON AVIS
Ce roman est dur à résumer, et encore plus à « juger ». Science-fiction, enquête, aventure… Il débute comme un conte de fée, puis il vire vers l’horreur d’un monde totalitaire où la liberté des individus est restreinte à cause de la crédulité des masses.
Nos personnages sont très différents les uns des autres. D’un côté, Julian. Ce scientifique un peu paumé vit encore chez maman. Pourtant si lucide, l’un des seuls à comprendre que ce programme Mirage, mis en place par le Service du travail pour accueillir les réfugiés du pays, est louche. Sara, perdue dans ses rêves, en fait les frais, elle qui se croit une princesse choyée par son ami, confident, serviteur, nommé… Mihraj. Enfin, Amazan est l’amoureux transi, un peu naïf, venu dans l’espoir de retrouver celle qu’il aime, et prêt à vendre son âme dans sa quête amoureuse.
Bien sûr, l’enquête de l’un et la recherche de l’autre vont amener les deux garçons à croiser la jeune femme. Mais entre rêves éveillés, gouvernement omniprésent, amis bien-pensants, et proches inquiets, reprendre pied dans la réalité ne va pas être évident pour nos héros.
Le style a un petit quelque chose de poétique. L’auteur aime jouer de belles formules et d’images fortes. Ses phrases, prises indépendamment, sont magnifiques : le vocabulaire est recherché, les mots choisis, pour des descriptions détaillées et des dialogues vivants où les répétitions sont quasi absentes. Mais l’accumulation de rodomontades m’a gênée quand j’ai remarqué cette redondance, où presque à chaque page reviennent ces « comme », « à la manière de », et « semblable à ». En plus, je lis sur mobile, mes pages sont petites.
Le début de ma lecture m’a intriguée, le milieu m’a lassée quand j’ai commencé à ne plus que voir les métaphores, les allégories et autres comparaisons. Mais j’ai continué, et j’ai été replongée dans les problèmes de nos héros, entre dénonciation, quiproquo, et rencontres fortuites. La fin est une apothéose, jusqu’aux dernières lignes qui apportent une logique bizarre à l’ensemble.
Je ressors de cette lecture charmée et mitigée, troublée et frustrée. Dans tous les cas, ce livre ne laisse pas indifférent. Ne serait-ce pas l’un des buts de la science-fiction ?
Merci à l’auteur pour sa confiance et ce service presse non rémunéré.