Fiche Technique
Auteur : Jean-Marc Dopffer
Éditions : auto-édition
Genre : saga épique fantasy/science-fiction
Projet comprenant 10 romans courts (ou carnets) et 1 roman
En cours de publication depuis 2016
Sept carnets sont sortis, et le huitième est pour bientôt.
5,49€ (le broché) ou 1,99€ (la version numérique) pour chaque carnet
Ce carnet dévoile un tout nouveau pan du monde, le jeune homme appartenant aux tribus barbares du nord qui attaquaient les troupes du prince Ringëryl à la fin du carnet 3 (Gienah) lors de cette fameuse bataille sur le Pont Frontière.
Armé d’un simple couteau, Riguel doit se rendre dans le Désert Blanc pour chasser un ours et ramener sa tête à son clan. S’il accomplit l’Épreuve, il sera considéré comme un guerrier et autorisé à porter une épée. Mais ce qu’il s’apprête à découvrir dans l’immensité glacée va changer sa façon de voir. Ou plutôt qui il s’apprête à rencontrer.
Un bref avis
Un personnage sympa, un peu brut de décoffrage, bien loin des préoccupations divines ou royales qui occupent tous les autres. En tout cas au début, tout ce qu’il veut, c’est trouver et tuer son ours. Et accessoirement ne pas mourir de froid.
Au-delà des contrées nordiques de Svalbard, ce carnet donne une toute nouvelle dimension au monde de Barcil, car on va enfin en apprendre plus sur Astragan, ces terres qui se trouvent au-delà de cet étrange Mur que personne ne peut franchir.
Discussion avec un personnage
Comme il le racontera plus tard, Riguel avait eu une brève discussion avec son père adoptif, Shohei, juste avant de s’enfoncer dans le Désert Blanc.
— Tu te souviens du jour où mon père a accompli l’Épreuve des Guerriers ?
Shohei posa son regard sur l’acier damasquiné de la lame du poignard que Riguel venait de glisser à sa ceinture. Les forgerons du clan, pensa-t-il, resteront encore longtemps les meilleurs artisans de tout Svalbard.
— Ce jour-là est gravé dans ma mémoire, murmura-t-il dans un souffle au bout d’un moment. La tête d’ours que ton père a rapportée du Désert Blanc était la plus imposante qu’aucun autre jeune du clan n’en avait jamais rapportée.
Ses yeux semblaient regarder à l’intérieur de lui-même. Le vieil homme chérissait ces souvenirs comme s’ils avaient été ses propres enfants.
— C’était aussi le jour où le clan venu de l’est a mené contre nous sa première expédition.
Un frisson parcourut son échine, l’homme serra sur ses épaules les épaisses fourrures de ses vêtements.
— Mais pourquoi mon père avait-il refusé de rejoindre les combattants du village ?
— Svanhyel, le Dieu des Glaces, continua Shohei, était sur le point de déployer sur Svalbard le Grand Manteau blanc. Et je pense qu’au fond de lui, ton père avait compris avant tous les autres guerriers du clan qu’une guerre ouverte entre les clans à cette période du cycle nous aurait tous perdus, nous comme nos ennemis. Alors ce n’est que la sagesse qui a dicté ses actes.
Droit devant, la blancheur de la neige transformait l’horizon en un mirage éclatant.
— Tu ne l’as pas suivi, toi !
— Non, je n’étais qu’un idiot comme les autres, en ce temps-là. Et il m’a fallu assister à la chute de ton père pour m’ouvrir les yeux.
Shohei posa ses grandes mains sur les épaules de son fils adoptif.
— Aujourd’hui, c’est à ton tour de relever le défi. Mon fils, mon esprit et mon cœur t’accompagneront dans le Désert Blanc. Reviens-nous victorieux.