Fiche Technique
Auteur : Jean-Marc Dopffer
Éditions : auto-édition
Genre : saga épique fantasy/science-fiction
Projet comprenant 10 romans courts (ou carnets) et 1 roman
En cours de publication depuis 2016
Sept carnets sont sortis, et le huitième est pour bientôt.
5,49€ (le broché) ou 1,99€ (la version numérique) pour chaque carnet
Cette épopée épique qui nous emmène à découvrir toutes les facettes de Barcil débute avec Orglin. Cette jeune fille a grandi loin du monde, protégée par ses parents qui ont fui la guerre entre les royaumes jumeaux de Tigyl et de Derhil. Son destin va être totalement chamboulé quand Yencil, Dieu de la guerre, décide d’amener le conflit jusqu’à elle.
Un bref avis
Il est toujours difficile de débuter et Orglin ne fait pas exception à la règle. Cependant, malgré une foultitude d’informations – des noms de dieux, de royaumes et autres organisations militaires qu’il n’est pas forcément évident d’intégrer – Jean-Marc Dopffer réussit à donner envie de découvrir son univers, à travers une lecture qui laisse sur sa faim. Certains passages auraient sans doute mérité d’être développés même si, comme j’allais le découvrir, d’autres carnets seront l’occasion d’en apprendre davantage.
Discussion avec un personnage
Certes, Orglin donne son nom à ce texte. Mais, de mon point de vue, le personnage central est plutôt Esdras, le Guerrier de l’Ordre du Pugy chargé de retrouver la jeune fille. Un soldat qui, bien malgré lui, se voit jouer un rôle crucial dans l’histoire de Barcil. Il garde cependant la tête sur les épaules, comme il en discutait la veille du départ autour d’un verre, avec un ami de caserne, qui en a parlé dans ses mémoires « Yencil et la fin de Derhil ».
Voilà le passage que nous avons pu retrouver à ce propos :
— Alors c’est vrai qu’Himir a une fille ? que j’ai demandé à Esdras au cours d’une veillée de garde.
— C’est ce qu’ont vu les mages au cours de leur transe, qu’il m’a répondu. Je ne suis pas dans le secret de leurs visions, certes, mais mon cœur me dit qu’il y a du vrai dans leur transe.
J’ai remis une bûche au feu et tisonné le foyer, puis, après une minute ou deux, mes nerfs ont repris le dessus.
— J’y crois pas ! Ce salaud d’Himir ! Il nous a laissé tomber sur le champ de bataille. Il lui aurait suffi de tuer Syph pour que tout soit fini.
— Sais-tu, ceux qui ont vu la mort de près, ceux qui ont senti vibrer sur leurs épaules le froissement des ailes des Danseuses du Ciel, ceux-là ne voient plus les champs de bataille de la même façon.
La sagesse légendaire d’Esdras avait une fois de plus parlé.
Et, comme à son habitude, remarquai-je, son regard restait porté loin sur l’horizon ténébreux de notre secteur de garde.
— Enfin, continuai-je, même en sachant qui est son père, envoyer une escouade entière, c’est pas un peu exagéré ?
— Personne ne sait vraiment ce que nous allons découvrir là-bas. La mission qui m’a été confiée par le roi est un honneur, en elle réside la prophétie des mages, en elle repose l’avenir du royaume.
Une bourrasque secoua les chevaux d’Esdras tandis que la lueur orangée du feu découpait son visage dans l’obscurité.
— Alors, murmura-t-il, que ce soit par mon épée ou celle d’une escouade entière, il faudra bien que la mission qui est la nôtre soit portée jusqu’à son terme.
— Foutus mages, que j’ai répondu… Ils ne savent plus quoi inventer !