FICHE TECHNIQUE

Auteur : Jacques Timmermans
Éditions : autoédition
Genre : mystère, enquête, thriller
Nombre de pages : 324
Coût : 15€ (broché)
Date de publication : décembre 2022

PITCH

Dans un petit village perdu au milieu de la campagne française, une voiture rouge a été abandonnée au bord de la route. Les jours passent, aucun propriétaire ne se manifeste. Elle reste là, garée devant le bois des laccaires. Et alors, me direz-vous ? En fait, parfois, elle bouge ! Juste un peu, une cinquantaine de centimètres en avant. Puis elle retourne à sa place. Des mouvements qui se passent toujours sans aucun témoin, et à des heures variées. Mais les traces au sol ne mentent pas : la voiture rouge bouge !

Ce qui pourrait n’être qu’un fait divers banal attire l’attention de Zoé, une journaliste freelance. Elle vient enquêter afin d’écrire un article à sensation, espérant trouver une explication surnaturelle, là où pourtant tous les villageois n’y voient que des coïncidences ou des faits très banals.

MON AVIS

L’histoire tient à peu de choses, mais j’ai pourtant été immédiatement happée par le mystère de cet étrange véhicule. Je voulais moi aussi connaître la vérité !

Le style est vivant. L’auteur a une façon naturelle de décrire et de faire intervenir les protagonistes. Le village prend vie au fil des pages, avec ses habitants atypiques et ses commérages de bistrot. Le point de vue est principalement celui de Zoé, qui va jusqu’à nous livrer ses pensées, mais le narrateur glisse parfois vers d’autres personnages le temps d’un bref passage. L’occasion de mieux comprendre les motivations de certains, et souvent de se poser de nouvelles questions.

Zoé est très attachante, avec son passé difficile, ses espoirs et ses doutes. Tout comme Reginald, le vieil homme qui lui loue une chambre, dans son manoir un peu à l’écart du village. J’ai adoré voir évoluer ce duo atypique, à travers de longs dialogues où ils dissertent de tous les sujets et refont le monde autour d’un bon repas.

Même s’il y a de nombreux autres personnages qui vont et viennent en arrière-plan, ils n’ont qu’un rôle mineur. Pas de risque de perdre le fil. Ils n’en restent pas moins intéressants, tous dans leur style. Sauf peut-être Sandra, l’amie documentaliste de Zoé, avec qui les échanges sont parfois un peu forcés.

Le surnaturel est sous-jacent, en grande partie basé sur les théories de Zoé. Il gagne en importance vers la fin et… vous allez devoir lire. Ce serait dommage de vous dévoiler le dénouement !

C’est l’occasion de voir deux « camps » s’opposer. Zoé, qui voit du surnaturel partout. Face aux autres. Reginald, qui craint l’inexplicable. Ou les villageois, très terre à terre, qui s’enferment dans leur quotidien et oublient de s’émerveiller.

Certaines questions sont posées. Comme celle du biais de confirmation. Sandra l’explique mieux que moi. En gros, cela consiste à privilégier ses propres hypothèses, aux dépens de celles qui vont à l’encontre de ses propres conceptions. Comment effectuer un travail de journaliste de qualité si sa vision, ou celle de ses témoins, est biaisée ? Ne passons-nous pas à côté de beaucoup de choses au quotidien à nous enfermer dans ce qui nous paraît être la vérité ?

J’ai vraiment apprécié cette lecture. L’auteur réussit la prouesse de construire un roman sur très peu. Et ça marche bien, du début jusqu’à la fin. Et quelle conclusion ! Il a été difficile de quitter Zoé, et surtout Reginald…

Merci à l’auteur pour sa confiance et ce service presse via @simplementpro.

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