FICHE TECHNIQUE

Auteur : Monica James
Éditions : Bookmark (Collection Infinity)
Genre : romance
Nombre de pages : 350 pages environ (3 tomes)
Coût : 7,99€ (Kindle) & 19€ (broché)
Date de publication : janvier à mai 2024

PITCH

En Irlande, deux familles de la pègre s’affrontent depuis des décennies, les Kelly et les Doyle. Une sorte de statuquo s’est établi, les premiers règnent sur Belfast, et les seconds sur Dublin. Mais Puck Kelly n’en a rien à faire de cette trêve car, quand il avait cinq ans, sa mère a été assassinée devant ses yeux par trois personnes. Et il est persuadé que ce sont des Doyle.

Mais alors qu’il se prépare à agir, celui qu’on surnomme Punky croise la route d’une fille qui va tout chambouler.

MON AVIS

J’ai remarqué ce livre à l’occasion de la sortie du troisième et dernier tome, recherchant à ce moment une histoire de gang pour combler le manque laissé par les Devil’s Son. J’ai été comblée mais, attention, ces deux sagas sont très différentes.

Punky est un personnage gris, à tendance sombre. Au-delà du trauma de la mort de sa mère, il a été élevé dans la violence par son oncle et son père. En tant qu’héritier désigné, il a été très jeune impliqué dans les activités illégales de sa famille. Mais pas de souci, il aime ça ! Sans être inutilement violent, Punky ne cherche pas la rédemption, il est animé par la vengeance et les valeurs de sa famille, il ne s’imagine pas rentrer dans le droit chemin. Ce qui amène forcément à des scènes très fortes, où il va jusqu’au bout de ses intention. Il reste droit dans ses bottes, sans aucune velléité de devenir un preux chevalier pour impressionner la donzelle.

Il faut dire que Babydoll n’a rien de la damoiselle en détresse, c’est une jeune femme forte et déterminée, qui cache aussi ses propres secrets inavouables. Je vous entends crier « Roméo et Juliette ». Il y a bien sûr de ça… et tant à découvrir. En tout cas, Babydoll est la reine parfaite pour Punky, capable d’assumer qui il est et de le soutenir dans ses actions. Leur couple va assez vite de soi. Se pose plutôt la question de comment vont-ils survivre aux événements que la quête de Punky déclenche : prison, meurtre, trahison, vol…

Les personnages secondaires ne sont pas en reste, l’oncle et le père de Pucky, les actuels chefs de la famille Kelly, cachent bien des choses sous leurs sourires et leurs poings. Ainsi que ses deux meilleurs amis, Rory et Cian, eux-mêmes les fils des bras droits du gang. Une question de dynastie, aussi.

L’histoire est menée à bâtons rompus, suivant la quête de Pucky pour découvrir l’identité des trois assassins de sa mère. Ce faisant, il déterre quinze années de mensonges et de trahisons entre les deux familles ennemies, peu importe les moyens pour arriver à ses fins, même si ça signifie devenir un monstre (d’où le titre du roman).

Le scénario et la psychologie de ses personnages sont les deux points forts du livre, alternant entre Punky et Babydoll pour augmenter la tension des non-dits. La traduction manque malheureusement de relecture et le style en devient parfois un peu laborieux. Rien de catastrophique, rassurez-vous, mais c’est à noter. Au-delà de ce petit défaut, une lecture que j’ai dévorée, violente et pleine de passion, avec des héros qui ne laissent pas indifférents, dans leurs meilleurs jours comme dans les pires.

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