FICHE TECHNIQUE

Auteur : Antonio Lanzetta
Traduction de l’italien : Leona Rossi
Éditions : Mera Éditions
Genre : thriller, psychologie, enquête
Nombre de pages : 325 pages
Coût : 2,99€ (numérique) & 19,95€ (broché)
Date de publication : novembre 2024

PITCH

Massimo Trotta est commissaire. Lidia Basso, psychologue légiste et consultante auprès de la police.

Leur enquête sur le meurtre d’une jeune femme va prendre un étrange tournant quand un établissement pédopsychiatrique les contacte : un de leurs patients, Matteo, dix-sept-ans, a dessiné la victime, alors qu’il n’a eu aucun contact avec l’extérieur…

MON AVIS

La brève introduction sur l’auteur m’avait intriguée : Antonio Lanzetta serait le « Stephen King italien ». Je n’ai pas lu de livres de l’Américain depuis longtemps, mais j’ai été marquée par nombre de ses sorties des années 80 et 90 avec, en premier, La Tour sombre.

Ce roman, ce sont avant tout des personnages, avec le trio des principaux : Massimo, Lidia et Matteo. Ils ont des passés difficiles, et cette enquête pèse lourd sur leurs traumatismes. Les points de vue s’alternent, avec une narration à la première personne, entre celui de Lidia et celui de Matteo, qui d’ailleurs lui-même n’accepte pas ce prénom. Il n’a jamais été nommé par sa mère, il préfère qu’on se contente de X. Ses chapitres sont ainsi préfixés de « Le garçon ».

Ils sont attachants, et glaçants dans leurs folies. Le garçon, bien sûr, sous médicament, en hôpital psychiatrique, qui ne peut que souffrir de l’éloignement et de ses étranges visions. Mais Lidia aussi, qui sombre peu à peu dans une parano induite par les événements.

Les descriptions sont à la hauteur des situations. Déjà avec le passé de Matteo qui refait surface, seul survivant de la ferme des horreurs, suspecté d’avoir assassiné à l’âge de sept ans ses grands-parents, dont il aurait bu leur sang, et victime de toutes sortes de sévices (en sachant aussi que sa mère a été retrouvée pendue dans la même maison, en plus d’un corps non identifié). Mais aussi autour de l’enquête, les pistes, les secrets, les témoignages.

Le surnaturel s’invite peu à peu, même si le doute reste permis. Est-il un vampire ? Voit-il réellement les morts ? A-t-il tué sa famille ?

L’histoire se déroule en Italie, avec des notes de fin de page pour ceux qui ne connaitraient pas bien le pays. Une belle ouverture pour s’immerger davantage dans cette région reculée, qui a été choquée par ces meurtres sanglants, et qui ne s’en remet que difficilement dix ans plus tard.

La traduction est de belle qualité, mettant en valeur le récit. J’avoue que j’ai eu un peu de mal à m’endormir vendredi soir. Minuit était passé… Entre les interrogations qui demeurent et la mémoire de passages angoissants à souhait. Une lecture qui ne laisse pas indifférent. Si vous avez l’âme fragile, gardez la pour les journées ensoleillées, pour faire fuir les fantômes qui hantent ces pages.

Étiqueté dans :