Samedi 12 octobre, j’étais à la librairie Hisler afin de dédicacer mes romans. J’avais prévu d’en avoir trois (qui sont sur l’affiche), mais j’avais aussi amené une dizaine d’Elise, ainsi que des recueils de nouvelles (Merveilleuse Schola et Croisez le fer).

À mon arrivée, je suis étonnée de découvrir que ma table est face à l’une des deux entrées. Difficile de m’ignorer, j’ai même une très bonne vue sur l’allée du centre commercial, et la terrasse où des gens se restaurent.

Mes livres à peine installés, et une rapide photo prise de l’installation, que des clients entrent dans la librairie. Il n’est pas 10 h du matin que j’ai déjà fait plusieurs belles rencontres et deux de mes romans sont partis vers de nouveaux horizons.

Consciencieuse, le matin, je note chaque dédicace, dans l’intention d’avoir une liste précise, mais les choses s’accélèrent, et la tête de linotte que je suis se retrouve à se demander quel est le prénom qu’elle vient juste d’écrire… alors que pourtant la personne n’est qu’à peine encore passée à la caisse.

Une liste donc partielle, tronquée par mes errances… Merci à Axelle, Nathalie, Blanche, Daphnée, Kathy, Johanne, Léa, Christophe, Virginie, Léa, Stéphane, Fabienne, Dori, Valérie, Emilie, Ghislaine, Martine, Joelle, Lia, H, Séverine, Steve, Thibaut…

Pour les autres, j’espère vous revoir, pour avoir l’opportunité de graver votre identité sur mon petit carnet, avant que mes pensées erratiques ne me volent les lettres de votre beau prénom.

Les discussions, les échanges, je m’en souviens par contre. C’est magique de signer un livre qui sera offert à Noël, et de revoir le monsieur passer, tout sourire, avec mon roman caché dans son paquet cadeau… Là, c’est un mari qui offre un cadeau d’anniversaire à sa femme, et sort en la serrant dans ses bras « c’est pour toi ». Plus tard, ce sont des parents qui m’achètent Libertas pour leur fille, après une discussion autour de la petite scène osée (que le papa a d’ailleurs lue en diagonale, je ne tiens pas à avoir de soucis !).

Je ne mange qu’à peine à midi, trop craintive à l’idée de perdre une occasion d’échanger. Parfois, des personnes n’acceptent qu’à contrecoeur de s’arrêter pour m’écouter, et ils repartent avec deux livres. D’autres sont intéressés, et pourtant ils me remercient, et s’en vont sans rien.

Comment savoir ?

Il est difficile de deviner qui aimera quoi, malgré quelques tendances. Futur ne se vend pas le matin, et bizarrement intéresse plus l’après-midi auprès d’un lectorat plus jeune. Tandis que c’est l’inverse pour Elise qui semble intéresser une moyenne d’âge plus élevée. Le même public est généralement attiré par Elise et Libertas, vs Futur et Buzz.

Le temps passe vite. Si vite. Pourtant, je suis restée plus de huit heures, debout derrière ma petite table, à dire « bonjour » et « bonne journée » à chaque personne qui passait, et à répéter je ne sais pas combien de fois « n’hésitez pas si vous désirez que je vous présente mes livres ». Parfois, des sourires gênés. D’autres fois, des gens qui me répondent, très cash, qu’eux ne lisent pas. Ou qu’ils ne sont là que pour acheter un livre très précis. Je renseigne plusieurs fois des personnes perdues (enfin, je me contente plutôt de leur indiquer les libraires). Je sauve des cartes postales d’un bébé un peu trop touche à tout. Je m’amuse avec les enfants qui sont attirés par cette peluche de Stitch, juste derrière moi. Des clients m’évitent, voire sortent de l’autre côté pour ne pas me croiser. Quelle tristesse… On vient acheter dans un antre de papiers, mais on garde bien ses distances avec l’auteure ? Je ne mords pas. C’est triste, et aussi un peu amusant. Car si j’étais plus connue… Peut-être qu’un jour, ils regretteront. Rien que pour ça, ça m’amuserait vraiment ^^

Mais qu’importe. Au moins, ceux qui s’arrêtent le font sans arrière-pensée. Et on peut dire qu’il y a eu foule ce samedi. J’ai vu passer un nombre incroyable de gens. À un moment, j’avais au moins six ou sept personnes autour de ma table qui m’écoutaient, appartenant à au moins trois groupes différents.

Pour moi ? Alors que je ne compte pas ceux qui m’ont dit « je ne connais pas du tout ». Ah bah, ça, ma bonne dame, le contraire m’aurait étonnée.

Trente-trois de mes jolis romans ont trouvé une nouvelle maison en cette journée, neuf Les Vies d’Elise, six Futur à l’abri, neuf Libertas – Dilemme, sept @Buzz1299 et même deux recueils de nouvelles. Un record, un baume au coeur pour ces journées de galère. Un étrange sentiment de se dire qu’en ce moment, quelqu’un lit peut-être les mots de mes pages. Ils vont être lus, offerts, ou peut-être oubliés…

Un moment de félicité bien éphémère. Car ce mois d’octobre aura sans doute été le plus calme de l’année… je ne vends presque rien en ce moment sur Amazon, et ma boutique n’a encore enregistré aucune vente. En espérant, malgré tout, que ça ne soit que le début de nombreuses autres occasions de vous (re) croiser, et de pouvoir y croire à nouveau !

Encore merci à Anaïs et au personnel de la librairie pour cette merveilleuse occasion de rencontrer mes lecteurs et lectrices. Il me tarde de revenir !

Histoire de garder le rythme, on se retrouve ce dimanche à la Salle Honecker de Mondelange.